Judo & Jiu-Jitsu
Une Tradition… une Histoire
Une légende qui remonte au VIe siècle raconte l’histoire d’un vieux médecin japonais qui, par temps de neige, méditait en se promenant dans la nature. Il observa que les grosses branches des arbres se brisaient sous le poids de la neige accumulée sur elles, tandis que les branches les plus fines et les plus flexibles pliaient pour se débarrasser de leur fardeau et se relever aussitôt pour reprendre leur forme original.
Le vieil homme comprit tout le parti que l’on pourrait tirer de la non résistance. Le principe fondamental du Jiu-Jitsu venait de naître.
Au cours des siècles suivants, de nombreuses écoles se fondèrent où l’on pouvait y apprendre des arts différents. Chaque école avait ses méthodes et ses prises secrètes jalousement gardées. La plupart consistaient dans l’art de frapper les points vitaux et les centres nerveux. Des rencontres avaient lieu mais se soldaient souvent par la mort de l’un parfois des deux combattants.
Ces différentes écoles, quoique disparates dans leur enseignement, n’en ont pas moins développé au plus haut point l’art de combattre sans arme un ennemi armé ou désarmé. Elles ont contribué à la découverte de beaucoup de règles fondamentales de l’actuel judo, notamment, l’importance de la subtilité des mouvements dans une action harmonieuse des muscles, le développement du courage et le développement des facultés intellectuelles.
C’est aux environs du XVIIe siècle que ces méthodes d’attaque et de défense furent groupées sous le vocable Jiu-Jitsu, art de l’auto-défense.
En 1882. le professeur et maître Jigoro Kano fonda sa propre école de Judo Kodokan « La raison pour laquelle j’ai adopté le nom de judo au lieu de jiu-jitsu est que ma méthode n’est pas seulement un art (jitsu) mais une doctrine (do) ».
Doué d’une vive intelligence, d’une rare énergie et d’une inlassable persévérance, maître Jigoro Kano s’attacha à dégager les principes de base communs aux différentes écoles. Ne gardant que le meilleur, repoussant le dangereux, il dépouilla le jiu-jitsu de tout mystère, et en fit le JUDO : « Voie de la souplesse », tel que nous le connaissons et le pratiquons aujourd’hui.
Dès 1885, le Kodokan, sous la direction de Jigoro Kano, enseignait la méthode de judo qui nous a été transmise.
En proposant un développement physique, moral et spirituel, le Judo permet aux judokas de s’épanouir en harmonie avec eux-mêmes et surtout avec les autres.
Shin Ghi Tai
La partie sportive « TAÏ » est une condition absolument indispensable en particulier du premier au quatrième DAN inclus – mais qui ne se suffit pas à elle-même : d’autres valeurs essentielles doivent toujours entrer en ligne de compte.
Le sport, on l’oublie trop souvent, est un jeu, c’est-à-dire une source de joie et d’émulation, une forme d’éducation, c’est-à-dire un apport et un enrichissement, enfin une ascèse, c’est-à-dire une ligne de conduite : être libre, c’est respecter la discipline que l’on s’est fixée.
Par conséquent et plus encore que pour toute autre manifestation de Judo, Jujitsu, un examen de passage de grade doit se signaler, chez tous les participants, par la volonté jamais démentie d’avoir une tenue exemplaire, à tous les points de vue, à tous les instants.
Si cette préoccupation constante de se comporter de façon irréprochable venait, si peu que ce soit, à faire défaut, cela prouverait que le judoka n’est pas digne de se présenter : s’il est examinateur, qu’il n’est pas digne de faire subir l’examen.
S’il est enseignant, qu’il n’est pas digne d’enseigner : s’il est dirigeant, qu’il n’est pas digne de ses responsabilités administratives.
Le respect de ce que l’on fait est la condition première et la première garantie de la valeur de nos actes. Des délais de présentation sont imposés entre les passages de grades successifs. Les candidats – et leurs enseignants – doivent se rappeler que ces délais correspondent non pas à du temps mort, inemployé, mais au temps minimum de maturation indispensable, qui doit être effectivement consacré à l’entraînement et permettre ainsi de progresser dans l’étude du Judo-Jujitsu : un an de pratique c’est au moins une centaine de séances intenses sur le tapis : pour cette raison, un âge et un temps minimum sont fixés pour l’accession aux différents grades.
Respect et valeurs
L’honneur
La modestie
La sincérité
La bienveillance
La politesse
Le respect
Le courage
Le contrôle de soi
L’estime d’autrui
L’amitié